Royaume d'Achaïa Che'Hina
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Combustion

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Message  Trompe-la-mort Mer 13 Mar - 0:06

Retranchés maintenant.
Minuscules nous le sommes devenus, de minuscules bestioles dans nos saletés.
Sous l'accumulation chacun s'est retranché dans sa tanière.
Et tu t'es serrée contre le mur, la part bétonnée que tu ne peux pas casser.
Mais tu frappes. Frappes.
Tes coups aveugles ne touchent jamais l'objet de ta colère mais la cible facile et évidente, fragile.
Au départ cela a sa raison puis cette raison disparaît, elle est juste la marque de ton débordement, de ta lassitude de ton « je n'en peux plus » de vous, de ta médiocrité.
De la mienne.
Et de l'amour à la haine le chemin enfin se dessine, loin des théories, des évidences,
des métaphores idiotes,
avec clarté.
Le chemin n'est pas droit, il finit par l'être quand il a déjà creusé son sillon, profondément, quand il devient aussi certain
que le fait qu'une table est une table
et qu'il n'y aura plus jamais assez de terre autour de nous pour le combler.
Comme si tout cela qui avait été creusé, déblayé pour lui servir de base, de socle,
ce monde commun que nous chérissions tant, avait rétrécit au point de disparaître totalement.
Consumé en lui même par lui même.
Dans quelle mesure avons nous été lâches ? L'avons nous été ? Le sommes nous devenues ?

Du mensonge on ne peut extraire que du charbon,
à chaque jour son ouvrage pour tailler la pierre brute dont les atomes siamois se seraient enfin ordonnés pour faire un bijou
que nous aurions arboré.
Pour être différents. De tous les autres.
Ceux là que nous dénoncions ensemble. Parce qu'ils étaient sales de leur désengagement.

Je me brûle. Brûle, tu vois.
Je brûle tout maintenant.
Mais je ne vais pas tout brûler salement. Pas t'écraser, m'écraser salement.
Comme un putain de panzer lamine la cavalerie. Parce que ce n'est pas possible simplement.
De faire ça. Maintenant.

Penser à me coller de l'autre côté de la barrière, pendue au dessus du vide.
Avec la pancarte autour du cou comme les anciens condamnés :

« J'y suis, maintenant, en Alaska. »

Et te l'envoyer à la gueule.
Cette putain de phrase.
Ce putain de cauchemar.
La langue dehors et la merde au cul, éjectée sur ton parking.
Le parking à parquer Rome.
A cercler le rêve.
A ligaturer l'ivresse.
D'aimer.

Enfin.
Aimer.

Pour devenir humaine.
Trompe-la-mort
Trompe-la-mort

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Date d'inscription : 21/07/2012

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