Royaume d'Achaïa Che'Hina
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Message  Fyria Dim 20 Jan - 18:54




Le Jardin, la nuit.
Vaste et pénombreux, éclairé à sa manière, habité de vies luminescentes, d'âmes mouvantes au gré du vent et des marées de la Terre. Habillé de touches blanches parce que la Lune est là, à danser avec des nuages diaphanes, indécente lanterne bleutée qui montre ses rondeurs à tout le monde et adore qu'on s'abîme en contemplation devant sa perfection faite de défauts gris, sa lumière faussement généreuse, son argent comme offert à regret, aumône dédaigneuse aux rampants de la Terre. Le Jardin, revêtu de couleurs vibrantes dans le sombre et l'intense, bleu nocturne, violet d'orage, orange de flamme sourde. Et les lucioles. Partout des lucioles, des vertes, des bleues, des dorées, des... rouges ?

Rouge. Et qui s'approche, vite. Et qui siffle.
Non, c'est pas une luciole, ça. C'est plus grand. Grand comme un nain environ, ou un peu plus. Infiniment plus mince qu'un nain cependant. Et ça vole.

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!

Nan !
J'veux pas !
J'ai peur !
Au s'cours !
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!


Quoi ?
Y'a rien ?
...
T'es sur ?
..
J'te crois pas !


Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!

Une petite chose indistincte mais nettement carmin file à une vitesse qui rend la perception difficile. Trop nul votre oeil les gars. Oui, les félys, à la rigueur. Ils verront à peu près. Les autres, nada, un trait rouge et noir, point.
Qui fait "hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii"...

... iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii... iiii... ii.... pffff...

Ca s'arrête et ça se pose, haletant. Mais ça ne s'immobilise pas pour autant. Ca se tourne, ça scrute. Les yeux porcelaine grands ouverts sur la nuit, sur la lumière magique du jardin. Ca souffle de toute sa poitrine étroite, sous le satin cramoisi. Ca vibre de toutes ses ailes délicatement poudrées de rouge, de noir et de blanc pur.

Y'a des trucs qui bougent.
...
Nan c'est pas normal j'te crois pas.
Ca veut me manger. Chuis sûre.
...
Et essaie pas d'me rassurer, ça sert à rien chuis pas une idiote, les rassurages c'est rien que des moyens de bouffer les gens plus facilement.
Arrête ou j'te crâme !
Et pis t'es où d'abord !!!
Quand est-ce que tu sors de ton putain de rien, couille molle !
Amène-toi que j'te crâme et pis ARRÊTE DE PARLER DANS MA TÊTE !!!!


Elle pleure, ça scintille dans la lumière des lucioles.
Puis elle n'est plus là.
Plus loin dans le jardin la papillonne file, et il faudrait avoir des bons yeux pour la voir clairement, tant elle va vite, trait rouge et noir sur le fond de la nuit.
Mais celui qui verrait, il verrait la petite frimousse tordue d'angoisse et les larmes qui agrandissent les yeux très bleus. Bonne oreille entendrait le sanglot retenu et le reniflement furtif, par-dessus le froufrou des ailes.

Chuis où ?
Chuis où, merde ?
J'étais ailleurs qui n'avait rien à voir, chuis où, tout d'un coup, je comprends rien, j'ai peur, j'ai peur et chuis toute seule et


et rien, elle file, file file.
Jusqu'à ce qu'un bruit soudain lui fasse tourner la tête et oublier de s'arrêter.
Le tronc.
Le choc.
La chute.

Aïe...
Aïe ! Mais... Je...


Sonnée, elle vomit, délicate, après avoir garé sa jupe rouge et ses petits membres graciles. Elle vomit à genoux comme une jeune fille bien élevée.
Puis elle rampe en arrière, le front dans la paume de la main et le filet de sang qui passe discret et distingué, comme une autre mèche de cheveux de soie noire. Toute en yeux affolés, en vêtements désordeonnés, en ailes faseyantes, en gros sanglots d'enfant perdu.

Chuis OUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!

Elle geint.

Aïe...
Me suis fait mal...


Un reniflement.
Un petit gémissement de gosse. Manque "maman".
Parce que maman n'est pas là.
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Message  Arcadius Dim 27 Jan - 10:08

On ne l'entend jamais. On ne le voit presque pas. Parfois son ombre furtive viens lécher les murs du Royaume, à peine le temps d'apercevoir la zébrure noire de son corps longiligne qui se confond avec l'entrelacement des pierres et d'entendre le fracas de ses petits sabots sur le pavé. La robe noire du centaure est profonde comme l’abîme des océans où ne vivent que des poissons aveugles. La peau pâle de son buste d'homme tranche sur la masse équine aux muscles secs.
Ses compagnons ne le connaissent pas. Nul ne sait comment il est arrivé là, si ce n'est le Royaume lui-même.
Il passe ses journées dans les bois, chassant.
Personne n'a jamais entendu le son de sa voix. Les loups peut être, les arbres et le ciel.
Il craint la compagnie de ses semblables. il s'y perdrait peut être s'il y goûtait.

La nuit il va fureter dans le jardin pour épier la nature exaltée et vénéneuse qui exhale des parfums sauvages que le jour estompe.
Jamais il n'y poserait un sabot en plein soleil, tant on y passe.

Cette nuit là il est venu observer la lune. Dénombrer les mers qui lui rendent familière cette sphère si rarement parfaite, nageant dans le clignement des lucioles, respirant l'odeur poivrée des herbes hautes.
Rêveur, il est pourtant toujours sur le pied de guerre, prêt à détaler à la moindre alerte et à armer son arc en silence d'un geste sûr.

Un bruit aigu accompagné d'une lumière vive et rouge lui fait faire un pas de côté.
Une forme naine et gracile émerge dans le noir. Rapide comme une flèche.
Se débattant contre quelque chose d'invisible.
Un trait rouge barrant l'espace, virevoltant et tournant comme une toupie folle vrombissant comme une abeille.
Et il arrive à toute vitesse ce petit bolide fou, et il parle, droit sur lui, près de son arbre.

Il arme.
ça ne dévie pas de sa route.

Il vise.
Trop petit, trop rapide pour décocher la flèche.

L'arbre la fauche au vol la créature.
Il l’observe, curieux et méfiant.

Un liquide s'échappe de sa bouche minuscule maintenant qu'il peut en distinguer les formes, étudier les contours.
ça gémit.

Il ne lui en faut pas plus pour désarmer et épier cette beauté minuscule qui vient brusquement de briser ses rêves de solitude.




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Message  Fyria Lun 28 Jan - 19:56

Mais je suis où c'est quoi cet endroit je veux rentrer à la maison je sais même pas par où je suis arrivée comment je dois faire pour faire demi-tour j'ai oublié et puis j'ai mal à la tête et je suis fatiguée et j'ai faim et j'ai froid parce que j'ai oublié de mettre mon ptit machin en plumes trop joli je l'adore où est-ce qu'il est il va être abîmé et puis je veux pas être ici je reconnais rien même la lune elle est bizarre et l'air il est bizarre aussi et les plantes et je vois personne et je vois pas de maisons que des fleurs qui ont un drôle d'air comme si elles mangeaient les sylphelines surtout les rouges et je veux savoir où je suis à la fin et comment je fais pour rentrer chez moi c'est insensé c't'histoire je devrais pas être là je sais même pas si c'est vrai ou si...

... ou si...


Elle se redresse, toujours la main plaquée sur le front, rejette au loin la poignée de feuilles qui vient de lui servir à essuyer sa petite bouche rouge. Debout dans l'herbe elle culmine à environ un mètre quarante, ailes non comprises. A gestes ralentis, avec une petite grimace de douleur, elle regarde autour d'elle, les yeux qui clignent sur une lueur de compréhension subite.

... ou si c'est pas vrai ?

Un tour complet réalisé, elle en entreprend un second, plus lent, après avoir baissé la main, plissé les yeux pour mieux voir. Le filet de sang lui dessine une ligne rouge le long de la pommette, jusqu'au menton. Elle aura une belle meurtrissure bleue, demain. Pour l'instant c'est une belle meurtrissure rouge.

- Ca doit être un rêve... C'est forcément ça...

Et là elle semble toute rassérénée, et elle a même un léger sourire qui lui vient, en dépit du mal de crâne qui s'annonce. Elle regarde le jardin sous la lune, et maintenant qu'elle a moins peur, elle commence à le trouver beau, lumineux. Surtout les reflets de la lune sur...

... sur un truc métallique, là, dans l'ombre. Quelqu'un, quelqu'un de très grand.

Un petit hoquet de surprise et elle bondit en arrière, les ailes frissonnantes la portent au-dessus des hautes herbes qu'elle frôle encore du pied. Mais elle ne s'éloigne pas. Parce que c'est un rêve. Et dans les rêves, il ne se passe rien de vraiment méchant, si ? Et même si on meurt, on n'est pas vraiment mort, on se tape une belle frousse et puis on se réveille. Et ça ça l'arrangerait bien, finalement.
Quoique.
C'est vachement beau, ici.

Décidément, il y a quelqu'un. Mais elle ne voit rien de lui, sinon qu'il a l'air d'avoir des jambes un peu étranges.

Allez. Du cran Fyfy. On va pas se laisser impressionner par un rêve.

- Monsieur ? Pourquoi vous êtes dans mon rêve ? Pour me faire du mal ?

Petite voix cristalline, assortie au corps menu porté par les grandes ailes délicates.

- Si oui, ça vous dirait d'attendre un petit peu ? C'est beau ici, j'ai pas encore tout bien vu et... Aïe !

Ca c'est le filet de sang qui a décidé d'investir son oeil gauche. Elle se pose en catastrophe, la main au visage, de nouveau.

- Chierie, qu'est-ce que ça pique !

Elle attrape le bas de sa jupe rouge à froufrous et l'attire vers son visage, dévoile ce faisant une jambe toute fine et joliment galbée, moulée par un bas de résille noire à jarretière rouge aussi. Elle se frotte l'oeil en ronchonnant de sa petite voix flûtée des "mais c'est pas possible c'te cochonnerie d'arbre, il l'a fait exprès chuis sûre..." et autres imprécations du même tonneau. Toujours en train d'essayer d'ôter le sang de son oeil qui pleure maintenant abondamment, entraînant l'autre dans son sillage, et occasionnant un désastre de mascara, elle lance encore à la forme sombre :

- Pardon pour le gros mot... pour les gros mots. Mais c'est pas grave d'être mal élevée dans un rêve, hein, monsieur ?



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Message  Arcadius Mer 30 Jan - 14:28

Il observe le ballet de la créature dont les mouvements d'ailes dessinent des arabesques dans l'espace noir.
L'agitation de cette bestiole est tout ce qu'il y a de plus étranger au centaure qui, malgré sa jeunesse, a le faciès ténébreux et inquiet des grands mélancoliques.
En amateur naturaliste il aime à étudier les êtres qui peuplent le Royaume.
Ce spécimen inconnu de lui est une aubaine.

L'amas de ses cheveux bruns, tirés en arrière, fait comme une couronne tranchant sur la pâleur de sa peau, qu'elle a délicate. C'est une forêt luxuriante domestiquée par une raie à peine tracée qui sépare deux bandeaux finissant en boucles corbeau épousant ses minuscules oreilles pointues et sillonnant son crâne comme un tout petit sentier dans un épais feuillage.
Les yeux fendus scintillent bizarrement, et la bouche, d'un rouge cru, ressort sur son teint blanc comme un caillot de sang tombé dans du lait.
Ses vêtements sont étudiés, coquets, dévoilant la finesse des muscles qui galbent son corps gracile.
Une robe rouge dévoile sa gorge couleur de craie cernée d'un col de plumes noires masquant de menues épaules rondes.
Aucune bague ne serre ses doigts, aucune pendeloque n'étire ses oreilles; seul le mince filet de sang ruisselle sur son visage comme un lacet de rubis.

Comment est-elle arrivée là, puisqu'elle croit rêver ? d'où vient-elle si elle n'est pas un fruit de la magie du jardin ?


Derrière la demoiselle la lune a jetée sa fourrure de nuages blancs qui se reflètent dans l'eau, il y voit une faucille d'argent posée sur une bande de moire bleue.
Il a envie d'aller la toucher cette porcelaine posée dans un si bel écrin, voir si elle se déchire quand on la prend, mais à chaque fois qu'il est sur le point de s'approcher d'elle, elle fait un mouvement qui lui fait reprendre sa position initiale.

Quand le visage disparaît dans la robe, il est presque à ses côtés.

Elle balance sa taille mince dans cette corolle rouge qui ondoie autour d'elle.
Ses joues se tachent par instants de plaques pourpres.
Elle parle comme une poissonnière.

Il fait encore un pas et il est près d'elle.
Son regard d'un bleu si bleu qu'on pourrait si perdre empoigne le corps avec la volonté de l'apprivoiser. Mais il ne la touche pas.

Quand il la surplombe enfin de toute sa hauteur, il fouille la poche de sa veste de grosse toile noire et en extirpe une peau tannée d'écureuil, crache dessus, se penche pour saisir le menton et entreprend de nettoyer le petit visage sans dire le moindre mot, avec la certitude que c'est ce qu'il faut faire pour lui prouver qu'elle ne rêve pas, et qu'il ne lui fera pas de mal.
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Message  Fyria Lun 4 Fév - 21:44

Elle ne regardait pas vraiment, elle avait le museau fourré dans le satin écarlate, et des larmes plein les mirettes. Qu'il était très grand, ça oui elle avait vu, mais tout le monde est grand, pour elle, et elle a même eu un pote géant qui culminait à trois mètres quarante alors hein... Ce qu'il y a avec le grand monsieur qui sort de l'ombre, c'est...

... c'est... c'est quoi ce machin ?
Il a...
C'est des jambes ?
Pourquoi il a autant de jambes ?
On dirait des jambes de cheval, en plus !!!
Oh maman... il... je...


... glp...

Cloué le bec de la petite rouge. Cloué grand ouvert, béant. Les yeux immenses et très bleus, ouverts tout pareil, écarquillés, comiques avec leurs coulures noires brouillées par l'essuyage sommaire. La petite main sans force a laissé retomber la jupe qui s'orne maintenant d'une vilaine traînée sombre, du genre qu'il faut frotter longtemps pour nettoyer et qui la fera pester des kilomètres de jurons très inventifs quand elle s'en apercevra. Mais là, elle s'en cogne comme le marteau sur l'enclume ou la tête d'un elfe entre deux cailloux, de sa robe. Elle a autre chose à penser.

... c'est un monsieur avec un cheval à la place du...

... du beaucoup de chose en vérité, mais globalement à partir du, oui.

- Mais wah... il est vraiment bizarre ce rêve... J'ai du manger des fleurs pas très nettes, moi, pour rêver des trucs pareils...

Elle ne s'affole pas, ne panique pas, n'amorce même pas un geste de fuite. Pourquoi faire ? C'est juste un rêve, et même pas un si mauvais rêve. Le monsieur-cheval a l'air gentil. Gigantesque et incroyablement bizarre, mais gentil. Les doigts un peu calleux sous son menton. Et ce geste pour lui nettoyer la frimousse...
Maman faisait exactement comme ça.
Sauf qu'elle mouillait son mouchoir en dentelle avec le bout de sa langue, c'était pas un morceau de peau souple. D'ailleurs c'est à peu près sur que la peau souple nettoie mieux que la dentelle. Et la salive du monsieur, elle nettoie mieux que celle de maman ?

...salive ?...

Elle clignote des yeux, mais elle n'ose pas bouger. Droite comme un petit i tout rouge, sur la pointe des pieds. A regarder le grand monsieur-cheval, et à essayer de ne pas avoir l'air gêné parce que quand même, la salive des gens c'est pour ça qu'on se prête pas les brosses à dents, c'est personnel, ça s'échange pas comme ça. Maman, c'est maman. Si le monsieur était son amoureux, oui, bon, y'aurait sans doute des histoires de salive entre eux. Mais quand même, c'est pas son amoureux, c'est un très étrange et très immense monsieur-cheval, dans un rêve assaisonné aux fleurs qui font rêver des choses vraiment louches.

...glp...

Il a fini le nettoyage, apparemment, le morceau de peau recule. Et la petite n'en finit pas de clignoter des yeux, pour ne pas en perdre une miette. Faut se souvenir de tout, des fois qu'elle irait raconter son rêve à quelqu'un en se réveillant. Qui, elle sait pas, mais quelqu'un. Maman rirait sans doute, avec son joli rire coquet. Enfin... elle aurait ri.

Très grand et très pâle. Des yeux que je sais pas trop si ils sont gris ou quoi... sans doute gris. Clair. La peau très pâle. Et pas causant. Pas souriant, non plus. Gentil, plutôt doux, mais pas souriant. Bizarre. Il sait comment on fait ? J'ai jamais vu sourire un cheval, mais le morceau d'en haut est pas cheval, techniquement il devrait pourvoir...
... et puis qu'est-ce que je risque ?


Et là, tout d'un coup, sans transition d'aucune sorte, elle lui balance un immense sourire. Un tout grand, vaste et profond et chaud, tout en quenottes blanches et en yeux lumineux. Solaire.

Dans le vrai monde c'est contagieux. Et dans les rêves de fleurs douteuses, alors ?
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Message  Arcadius Mar 19 Fév - 17:06

Puis il range sa peau.
Tranquillement, comme s'il avait fait ce geste des milliards de fois. Comme si cette petite chose ne lui était pas parfaitement étrangère. Qu'elle était une gamine à sa charge qui traînerait dans le coin.
Il regarde maintenant s'il a bien tout nettoyé.
Il fronce légèrement les sourcils quand il s'aperçoit qu'il n'est pas venu à bout des traces noires autours de ces deux yeux qui l'observent et qu'elle a très clairs.
Ces yeux qui clignent comme ceux d'une fillette au saut du lit.

Elle sourit maintenant. d'un grand sourire large où luisent de minuscules dents blanches.
Comme si elle faisait une révérence de petite fille modèle.
Il fronce à nouveau les sourcils. Comme s'il était un peu offusqué, pas sûr que ce large sourire lui soit adressé. avec l'air de la gronder.
Il fait une demi-volte et cherche si quelqu'un partagerait ce jardin avec eux à l'instant présent.
Mais non; c'est bien à lui que ce sourire est adressé.
Et il hésite à lui rendre maintenant. Après en avoir douté.
Il décide de ne pas lui rend. Mais ses yeux sourient. Et ses mains il les frottent contre sa veste.
Il se contente d’incliner la tête dans un signe d'acquiescement :


"C'est bien normal, de t'essuyer la bouille. Je ne vais pas te laisser toute sale comme ça. Ce n'est pas très élégant pour une femelle. Et puis tu avais l'air si embêtée. On ne va pas se mettre à faire des manières."

Sa voix est rauque et profonde, mais pleine de souffles et de syncopes. On sent bien que celui là n'a pas pour habitude de parler beaucoup.
Que c'est un être trop sauvage pour disserter avec ses semblables.


"Je suis Arcadius. Et toi. Qui es tu ? Je n'ai jamais croisé d'êtres comme toi depuis que je vis ici.
Je ne sais même pas à quelle espèce tu appartiens ?
Tu es née ici ?
Est-ce que tes ailes rouges sont le signe que tu es en période de reproduction ? est-ce que cela veut dire que tu es d'une espèce vénéneuse et toxique peut-être même mortelle ou alors n'est ce qu'un leurre pour tromper tes prédateurs ?

Ou alors peut-être que tu es en pleine époque de migration ?

J'aime bien passer du temps dans le jardin et dans les bois pour découvrir la faune qui vit ici et l'étudier, et je n'ai de cesse d'en découvrir toujours de nouvelles.
Que je viens observer.
J'apprend beaucoup de ces observations.

Tu ressembles à une naine avec des ailes, je n'ai jamais vu ça. C'est vraiment étonnant.
Pourtant tu n'as pas la carrure d'une naine. Tu es bien plus jolie.
Et puis tu n'as pas l'air aussi résistante.
Ni aussi râleuse."


Le centaure parle avec une telle franchise et une telle naïveté de ses découverte et de ses suppositions qu'il en est presque touchant. Il ne se rend pas compte que ce qu'il vient de dire peut être vexant pour une demoiselle.
Pour n'importe qui d'ailleurs qui se serait sentit jaugé, soupesé, et instrumentalisé par ce regard de naturaliste. Ou de maquignon...
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Message  Fyria Mer 20 Fév - 18:21

Merde alors.
J'ai raté.
...
J'ai ptêt pas souri assez grand.
Ou un bout de salade.
Ou...
...
Est-ce qu'il serait imperméables aux sourires ???

Ah mais le paûûûûûvre ! Heureusement que c'est rien qu'un rêve, ça doit être trop horrible, ça !


La petite chose ailée regarde l'énorme centaure se tourner vaguement, et comprend alors qu'il a cru qu'elle souriait à quelqu'un d'autre. Comme si y'avait quelqu'un d'autre, non mais franchement. Il est un peu bête le grand. Pas autant qu'un géant mais presque. Comme si que plus qu'on est grand, que plus qu'on est bête. Et l'inverse étant vrai aussi, ceci explique que les Sylph' soient de loin les plus finauds, logique. Quoiqu' il lui est arrivé de croiser des "grands" qui n'étaient pas si désespérément cons, la corrélation taille/bêtise n'est donc sans doute pas si sagement linéaire que ça... oui bon passons. Elle a jamais été forte en maths.

Il a les gestes lents et mesurés, le grand, c'est ça aussi qui lui donne l'air un peu stupide, même s'il a pas le regard assorti. La voix non plus, d'ailleurs, pense-t-elle quand il finit par ouvrir la bouche.

Il sonne comme la vieille grille d'un jardin abandonné. Grippé-rouillé et les mauvaises herbes qui s'arrachent derrière.

Elle écoute, attentive, bien élevée, hein, faut pas croire, c'est pas un gros mot ou même six ou sept qui font la mauvaise éducation, c'est quand on sait pas les retenir, vous y connaissez rien. Elle écoute, et fronce un sourcil qui se demande si il doit se vexer ou s'alarmer au terme "femelle". C'est que de là d'où elle tombe, il ne fait pas très sain afficher sa féminitude, sous peine de familiarités déplacées et récurrentes. Pénibles. Mais comme il insiste pas, et qu'elle ne lit pas dans son regard l'étincelle égrillarde qui brillait en multitudes d'étoiles dans les yeux de ses concitoyens au seul passage d'un jupon (même les kilts d'orcs, y'en a qui se sont gourés, et ils ont apprécié moyen...), elle laisse filer.

Puis la mâchoire lui tombe aux genoux quand elle l'entend LUI, lui demander qui ELLE est.

Ca c'est la meilleure. L'homme/bourrin qui me demande quel genre de monstre je suis. Sérieux, je suis habituée à un certain degré de dinguitude, mais là c'est le sommet.

Du coup elle note vaguement les questions en mémoire, et 'reusement qu'elle en a, de la mémoire, pasque ça tombe façon avalanche. Née ici, ailes rouges, période de reproduction non mais ça va bien, oui, tu t'renseignes au cazou, vénéneuse et toxique, et ta soeur elle est toxique, migration. Elle est au bord de l'explosion quand il lui balance qu'elle serait une naine avec des ailes, mais il se rattrape tout de suite à dire qu'elle est bien plus jolie. Ce qui est la vérité véritablement vraie, elle est plus jolie qu'une naine, faut pas déconner. Et puis il balance qu'elle est moins râleuse qu'une naine. Et là elle explose de rire. Un joli rire sonore et musical comme un petit carillon féérique.

- Moins râleuse ! Ah ben si c'est pour rire tu m'as eue, là, le grand. Moins râleuse, moi !

Elle s'esclaffe, en savourant le bon mot. Volontaire ou pas c'est trop drôle, elle a jamais fait un rêve aussi drôle. Quand ça se calme un peu, elle reprend, tout sourire.

- Bon ben on va essayer d'aller dans l'ordre alors ! Enchantée m'sieur Arcadius, moi c'est Fyria, et je suis une sylpheline, évidemment, hein ! Il est vraiment trop bizarre ce rêve, où un drôle de grand type habillé en cheval trop bien imité me demande c'que je suis, j'adore, pourvu que je m'en souvienne au réveil, j'vais faire marrer tout le monde avec ça !

Petite facétieuse qui s'élève d'un mètre en vol stationnaire à grands battements d'ailes rouges, et pince la jupe en une révérence fort gracieuse, tandis qu'elle se présente, rigolant toujours. Puis elle se pose à nouveau.

- Et les ailes... Ca c'est personnel. Evidemment que non, elles sont pas rouges en-dessous, c'est un poudrage. Et d'ailleurs un fameux boulot, surtout pour la symétrie, vous z'avez pas idée... Enfin tant qu'on va pas à l'eau, ça tient longtemps, sauf si on met un fixateur de merde, mais moi j'ai une technique perso, vraiment super. Mais j'vous la dirai pas, même pas en rêve.

Elle croise les bras pour se donner l'air menaçant-vexé-impressionnant.

- Vénéneuse, ça c'est pas très sympa. Si moi je vous traitais de poison après quelques mots de rien du tout comme ça, vous le prendriez mal aussi. Si on était pas dans un rêve je vous demanderais des excuses.

Menton levé comme ça, ça ferait presque digne, si elle faisait pas un mètre cinquante au mieux, si elle pesait pas deux brindilles au plus, et si elle avait pas des grandes coulures noires sur le visage et les cheveux décoiffés.

- Ca ira pour cette fois, recommencez pas.

Détente, et la petite chose regarde à nouveau autour d'elle de tous ses grands yeux.

- Bon, il se passe quoi dans la suite du rêve ? Vous allez me montrer des tas de fleurs vénéneuses ? On va se promener ? C'est vachement joli ici mais y'a sûrement plus joli encore derrière les arbres, là, on y va ? Allez on y va !!!

Et hop, elle décolle, attrape la paluche du centaure et l'entraîne.
Entraîne la paluche en tout cas. Qui doit peser à peu près son poids à elle.
Quant au reste...

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Message  Arcadius Jeu 28 Fév - 14:50

Sylpheline...


Il n'a jamais entendu parler de cet être là. Et se demande bien tout ce que ce terme recouvre de mystères et de surprises.

Gracieuse et agitée elle lui donne un peu le tournis, mais il ne tient pas à la vexer davantage et se garde de lui dire que ses soubresauts lui donnent un peu la nausée.
Il se laisse prendre la main. Tachant de retenir ses questions sans répondre à une seule, l'observant faire son petit ballet de danseuse, aussi immobile qu'un rocher.

Il la laisse s'évertuer à déplacer la masse.
Et il sourit. Un peu. Juste un peu, le temps qu'elle s'épuise à l'effort, voletant comme un insecte fou qui tente vainement de passer à travers une vitre.


« Tu ne rêves pas petite demoiselle sylpheline.
Je ne vais pas te raconter d'histoires ce serait bien malhonnête de ma part de profiter de ta joie alors qu'elle repose sur une illusion.
Tu es dans le Royaume d'Achaïa Che'Hina.
Et ce lieu est magique, et c'est surement ce qui t'a fait "atterrir" ici.
Il a du...comment te dire... hum... t'avaler.. je ne sais pas comment t'expliquer ça. D'autres le feraient mieux que moi ici.
Tu as sans doute quelque chose à y faire.

Je suis en chair et en os. Comme toi.  Et je suis un centaure. Mais je ne ressemble pas tellement à mes congénères.
Ils ne suivent aucune loi et n'ont pas de morale, ils ne font que ce que leur instinct leur dicte.
Ils pillent chaque ville et village sur leur chemin, ce sont des soiffards. Ils enlèvent parfois des jeunes filles pour les sacrifier à des croyances idiotes et ils tuent quiconque se dresse sur leur chemin.
Les centaures se battent continuellement, que ce soit entre eux ou contre d`autres races de ce monde.
Ils ne s'assument véritablement que quand la dispute éclate.
Soûls, ils se croient invincibles, alors qu'à jeun, ils hésitent à importuner une « bonne lame »
Je ne bois pas.

La meilleur façon de se débarrasser d`un troupeau de centaures enragé est de leur lancer une bouteille de vin.
Ils se battront à mort pour l'avoir, tu pourras continuer tranquillement ta route sans problème.

Je n'aime pas le bruit.

Tous les centaures sont brutaux,  impétueux, colériques, concupiscents et ivrognes.
Sauf les femelles qui rachètent un peu notre race.
Mais elles sont si têtues, si bornées qu'il vaut mieux s'adresser à un bouc pour obtenir quelque chose de constructif et d'intéressant.

Mais tu verras bien par toi-même.
Je ne suis pas le seul spécimen ici, je le sais mais je n'ai pas encore eut l'envie ou l'occasion de les rencontrer. Peut-être qu'ils différents eux aussi.
Mais un centaure aimable est un centaure dénaturé.

Où as-tu envie d'aller ?

J'aimerai bien que tu me racontes comment c'était avant que tu ne sois là.»


La voix à nouveau s'éteint. Et il observe la réaction que cette révélation produira sûrement sur sa petit compagne. Se demandant bien ce qu'il allait faire ensuite pour la consoler, et la rassurer.
Arcadius
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Message  Fyria Mer 20 Mar - 21:57

Y veut pas bouger et il est grave lourd, on dirait un cheval ou même deux ! La sylpheline tiraille sur la grande main du centaure, obstinée, un bout de langue entre les lèvres et les sourcils froncés par l'effort. Elle n'entend pas tout de suite les mots d'Arcadius, ou plutôt elle ne les comprend pas tout de suite, acharnée qu'elle est à essayer de le tracter là où elle a décidé d'aller en sa compagnie.

Peu à peu, quand le sens des paroles calmes et lentes du centaure commence à apparaître dans son petit esprit tout secoué et engourdi encore de sa rencontre brutale avec l'arbre, elle s'immobilise elle aussi, suspendue dans l'air par le battement rapide de ses grandes ailes, à peine animée d'un petit balancement, en haut, en bas, en haut, en bas, comme les membranes poudrées de rouge et de noir la soulèvent. Et elle le fixe, sérieuse tout à coup, une gravité encore inédite sur sa frimousse tachée de maquillage. L'arc des sourcils noirs se creuse encore, deux petits plis apparaissent au-dessus du nez retroussé, une lueur de trouble dans les grands yeux. Le souffle oublié entre les lèvres, elle écoute, elle se force, même si ça lui fait un peu mal au crâne. Et peur. Très peur.

Il parle des centaures et elle ne le croit que parce qu'il lui dit d'emblée ne pas leur ressembler. Souvent dans ses rêves elle a rencontré des créatures au moins aussi improbable que lui, et qui lui ont parlé d'eux et de leur semblables. Mais jamais pour annoncer de but en blanc qu'ils étaient spéciaux. Cette discordance, même subtile, avec ses habitudes oniriques lui fout un sale frisson d'angoisse tout le long du dos.

Et si ça c'est pas du rêve, alors rien ne l'est.

Elle cligne des yeux, porte la main à son front meurtri et le frotte distraitement. Doucement elle s'est posée dans l'herbe moelleuse, et les grandes ailes se sont rabattues dans son dos, long manteau écarlate. Silencieuse, elle fait lentement un tour complet sur elle-même. Regarde, autrement.

Cet endroit.
Cette nuit lumineuse, quand elle venait d'un hiver morne.
Cette végétation, ces insectes musiciens. Même les étoiles.

Les étoiles. Chez moi elles étaient différentes. J'en suis sûre. Et bien moins brillantes que ça, dernièrement.

Elle fait à nouveau face à Arcadius, si grand, si sombre, et lève son petit museau tout barbouillé. Elle pourrait presque être comique, si sérieuse, soudain, toute menue dans les lambeaux de sa robe rouge et ses grosses bottines lacées, sans doute plus lourdes qu'elle. Mais il y a quelque chose de tragique dans son regard et dans le tremblement réprimé de ses lèvres. Elle cille encore, très droite.

- Je sais pas. Où j'ai envie d'aller. Comme ça là je dirais "chez moi", mais je suis pas sûre de pouvoir. Ni même de vouloir.
Alors je sais pas.
Et si c'est vrai tout ça, alors je sais plus rien, d'ailleurs.


Elle a une longue respiration contrainte. Clair comme de l'eau de roche, elle essaie de prendre sur elle et de se détendre, mais ça la dépasse un peu. Ca dépasserait n'importe qui, non ? En plus elle est si petite, normal qu'elle soit plus vite dépassée qu'un autre.

- Donc voilà, je suis ici. Et c'est vrai, tu dis.

Encore une inspiration, un soupir, long, mesuré. Elle regard à gauche, à droite. Des petits regards de souris qui guette l'arrivée du chat, furtifs et tendus.

- Quelque chose à y faire...

Elle fronce à nouveau les sourcils, à cette information qui vient de lui revenir. Elle réfléchit, concentrée. Puis elle relève les yeux sur le centaure.

- Ca arrive souvent qu'il avale les gens, ton royaume ? Y'en a d'autre, des comme moi ?

Questions précises, voix un peu aiguë mais pourtant ferme, et regard qui ne dévie pas, même s'il y chatoie les irisations de l'angoisse, comme de l'huile sur l'eau.
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